Pchum Ben
Bientôt la fête de Pchum Ben (3 jours fériés) ce qui pour nous veut dire quelques jours de vacances avec Emmanuel. Pour notre premier long weekend, nous allons au bord de la rivière Tatai, pas loin de la côte, dans l’ouest du pays. Au programme : un peu d'ecotourisme au milieu de la « rain forest » la plus préservée du sud-est asiatique, (bien que quelques articles circulent sur le dragage de sable dans cette province). On a hâte. Mais, encore novices dans ce pays, on vient de nous apprendre que c’est traditionnellement l’un des weekends les plus pluvieux de l’année…Un peu de shopping de dernière minute est prévu, ma mission : trouver les fameux ponchos anti-pluie que je vois sur le dos de tous les motocyclistes dès qu’il pleut !
Nous partons en voiture de Phnom Penh, environ 4 heures de route qui vont nous permettre de découvrir en prime la campagne cambodgienne. Nous suivons un collègue d’Emmanuel partant sur Koh Kong lui aussi et vivant ici depuis plusieurs années, histoire de ne pas nous perdre lors de notre première échappée.
Mais Pchum Ben est avant tout une grande fête bouddhiste pour les Cambodgiens, on entend d’ailleurs les chants des moines depuis la maison, on a deux temples pas très loin. Comme souvent pour les fêtes religieuses la date est calculée d’après le calendrier lunaire. Quinze jours avant la fête, et durant deux semaines donc,
Yama, le dieu des enfers, ouvre ses portes et libère les âmes des défunts pour qu’ils puissent rechercher leurs descendants et se repentir de leurs fautes (ils sont en enfer je rappelle). C’est l’occasion pour les vivants de leur faire des offrandes, de prier pour les aider à bonifier leur karma et, peut-être, à trouver la voie de la réincarnation. C’est une fête qui permet aussi d’apporter son aide aux moines, bien que j’ai l’impression que cette aide se fasse toute l’année. Sûrement moins massive mais il n’est pas rare de croiser des moines dans les rues le matin avec leur bol pour recevoir les offrandes et même de les voir face aux commerçants déchaussés qui les saluent et leur offrent argent ou nourriture je ne sais pas encore je n’ai pas osé m’approcher. Moment assez intimidant, ils ont l’air tellement croyant et pratiquant.
Beaucoup de chants, de fleurs aux abords des temples et apparemment jusque dans les maisons et bureaux. Ma collègue d’une semaine, cambodgienne, nous a apporté de magnifiques fleurs, dont du jasmin, qui embaumaient la pièce.
